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Ce qui m’a toujours frappé, c’est qu’en vivant au sein des modifications de ma conscience, je me trouvais à élaborer les conditions de possibilité a priori d’une théurgie. Je n’ai jamais été capable comme Sartre de considérer les choses comme étant bêtement là et je ne concède rien à son concept du pratico-inerte que je considère comme une abstraction réifiée. L’absolu est si profondément présent dans ma vie qu’il m’empêche d’accorder trop d’importance au relatif qu’il encadre pourtant de façon magistrale. Mais quand quelqu’un sent du dedans qu’il s’inscrit dans le courant jet de la conscience, il sent son être plus que sa personne. En conséquence, il se sait moins perceptif que productif dans la synthèse originelle qu’il se donne à connaître à travers les impressions qui accompagnent la représentation. Il y a de nombreuses manières d’opérer ces synthèses originelles qui se déploient sur l’horizon de l’absolu, et chacune d’elles provoque quand elle est parfaitement consciente ce que le poète Shelley appelait l’enchantement du cœur. L’étude approfondie de la façon dont chacun se meut dans son être appréhendé, même s’il n’est presque jamais actuel, contribue à donner une profondeur fugitive à la vie, comme si elle faisait l’objet d’une emprise permanente de l’esprit qui échappe à la plupart. On ne saura probablement jamais ce qui se passe dans l’esprit de ceux qui connaissent l’éveil ; ce grand éclatement de lumière, de folie, d’audace, de splendeur. On ne pourra toujours, tant qu’on reste un piéton sur terre, qu’appréhender métaphoriquement ce qui se donne en tant qu’esquisses dans nos rêves.


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TRAITÉ DE THÉURGIE

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